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Ibn Khaldoun : l'origine du racisme anti-arabe



L'oeuvre grand historien arabe Ibn Khaldoun a probablement été falsifiée par les traducteurs coloniaux, lors de la conquête de l'Algérie, par le maréchal Bugeaud et ses alter ego. Le traducteur principal de Ibn Khaldoun a été le baron de Slane, orientaliste d'origine irlandaise, marié, comme par hasard, avec la cousine de Bugeaud, grand massacreur d'Arabes devant l'Eternel. Jusqu'à présent, personne n'a jamais évoqué la possibilité d'une falsification de l'œuvre de Khaldoun, bien que certains orientalistes aient émis l'hypothèse que les Prolégomènes aient pu être écrits par un Français du 19ème siècle.

Il semble qu'en réalité, la majeure partie de l'œuvre d'Ibn Khaldoun a bien été écrite par lui même, les falsifications coloniales ne portant que sur quelques paragraphes, rajoutés ici et là, et reconnaissables à la haine pathologique qu'ils vouent aux Arabes et aux Noirs. Ibn Khaldoun se revendiquant lui-même comme d'origine arabe ancienne, on ne comprend pas très bien pourquoi il aurait insisté pour se dénigrer lui-même. Quant au racisme antinoir, il est interdit par l'islam qui stipule que les peuples ont été créés différents pour se rencontrer, et que meilleur d'entre les croyants est le plus pieux et non le plus blanc.

Plutôt que dire que Ibn Khaldoun est le père du racisme anti-arabe on peut aussi bien dire que c'est le faux Khaldoun colonial, le Khaldoun-Bugeaud qui est le concepteur de cette haine anti-arabe inédite, haine fanatique et génocidaire pratiquement unique dans l'histoire de la pensée. Si l'islamophobie est fréquente dans les écrits chrétiens ou laïcs de l'Europe depuis le Moyen-Age, le racisme anti-arabe est lui très rare et n'apparait vraiment que dans les écrits du faux Khaldoun, écrits qui ne sont en réalité que les élucubrations de l'enfumeur Bugeaud, un des plus grands massacreurs coloniaux de l'Histoire.

Si Ibn Khaldoun est si populaire en Occident, ce n'est pas par hasard : il est un des seuls à dénoncer les Arabes avec autant de haine. Ce ne sont pas les digressions de Ibn Khaldoun sur l'économie ou l'histoire antique qui intéressent les racistes : ce qui les passionne, c'est de pouvoir diffuser leur haine coloniale raciste dans le monde entier, en feignant de croire que ce sont les Arabes eux-mêmes qui reconnaissent être une race de sauvages inférieurs destinés à la soumission à perpétuité. Nous allons donc tenter d'identifier ce qui, chez Ibn Khaldoun, a été ajouté par les massacreurs coloniaux dans le but d'écraser psychologiquement les Arabes, et ce qui provient de ibn Khaldoun lui-même.

Ibn Khaldoun est issu d'une famille andalouse, issue du Yémen et établie en Tunisie. Ibn Khaldoun a été le conseiller de divers souverains du Maghreb, avant de fuir en Egypte, où il a été cadi malékite du Caire, pendant un certain temps. Ibn Khaldoun a aussi été négociateur des Mamlouks lors de l'invasion de la Syrie par Tarmerlan. C'est Ibn Khaldoun qui a négocié la reddition de Damas assiégée par les Mongols, dans des conditions honteuses, la ville ayant été pillée et ses habitants massacrés suite à cette reddition.

Lors de ses discussions avec Tarmerlan, Ibn Khaldoun a livré à ce dernier des informations stratégiques sur le Maghreb, en vue d'une future expédition du souverain mongol dans cette région, expédition qui, heureusement, n'a jamais eu lieu.

Même si la vie et le comportement d'Ibn Khaldoun ont souvent été douteux, on ne peut pas croire que les passages racistes anti-arabes sont de son fait. Ce racisme anti-arabe fanatique qu'on peut lire dans les paragraphes allant de XX à XXVIII de la partie II des Prolégomènes, est nécessairement issu de la haine coloniale, haine toujours présente dans la France d'aujourd'hui, dans certains partis politiques, les mêmes qui mettent en exergue les délires racistes attribués à Khaldoun, puisque ces propos sont directement issus des rangs de l'extrême droite militaire française. Quand les racistes citent Khaldoun, ils se citent eux-mêmes...


Il faut distinguer le vrai Khaldoun du faux Khaldoun : le vrai Khaldoun a effectué des analyses historiques, anthropologiques et théologiques censées et cohérentes avec la mentalité de l'époque, alors que le faux Khaldoun n'est en réalité que la voix du maréchal Bugeaud, massacreur colonial et raciste antiarabe primaire.


Les services coloniaux ont dépensé des millions de francs pour étudier leur ennemi arabe, de manière à mieux le détruire ou l'asservir. La traduction de l'œuvre d'Ibn Khaldoun a débuté lors de la guerre de conquête qui opposait l'armée française et l'émir Abd-al Kader. Le maréchal Bugeaud considérait que les Arabes étaient les ennemis principaux de la de la France en Algérie et c'est contre eux qu'une politique de massacres systématiques a été entreprise. La guerre psychologique fait partie de toute bonne entreprise de conquête coloniale. Bugeaud et ses sbires ont voulu faire accroire que les Algériens ne pouvaient pas se gouverner eux-mêmes, qu'ils avaient besoin du colonialisme, et que l'asservissement à perpétuité était le seul destin envisageable pour eux. Pour écraser psychologiquement les Arabes, Bugeaud et de Slane ont décidé de falsifier l'œuvre d'Ibn Khaldoun, de manière à gagner la guerre des idées et à écraser les musulmans autant militairement qu'idéologiquement. On sait qu'une oppression monstrueuse de 132 ans a suivi la colonisation, et qu'aujourd'hui encore, les stigmates de cette oppression n'ont pas encore totalement disparu.



Les paragraphes ajoutés par de Slane et Bugeaud sont aisément reconnaissables à leur racisme et leur manque de cohérence par rapport au reste de l'œuvre de l'historien. N'oublions pas que Ibn Khaldoun était un Arabe fier de ses origines et un musulman pieux. La partie raciste de son œuvre est une enclave haineuse incorporée dans ses écrits, une enclave qui discrédite l'ensemble de son travail. Lorsque les pays arabes nomment des rues et écoles Ibn Khaldoun, ils glorifient le vrai Khaldoun bien sûr, mais aussi, involontairement, le faux Khaldoun colonial, celui qui les insulte et les diffame dans le monde entier.

La seule solution pour régler le problème du faux Khaldoun consiste à examiner tous les manuscrits de l'historien, identifier les parties qui ont été rajoutées et les extraire des Prolégomènes, de manière à ce que la haine coloniale raciste cesse de polluer cette œuvre mondialement connue.

Voici quelques extraits des Prolégomènes :

En raison de leur nature sauvage, les arabes sont des pillards et des destructeurs. Ils pillent tout ce qu’ils trouvent sans combattre ou sans s’exposer. Puis ils se replient sur leurs pâturages au désert. Ils n’attaquent ou ne combattent que pour se défendre. Ils préfèrent éviter les forteresses ou les positions difficiles: ils ne les attaquent pas. Les tribus que protègent d’inaccessibles montagnes sont à l’abri de la malfaisance et des déprédations des Arabes. Ceux-ci ne franchiront pas de collines ou ne prendront pas de risque pour aller chercher les montagnards. (Prolégomènes  II,XXIV)


Il s'agit typiquement du style haineux et stupide du faux Khaldoun, c'est à dire en réalité de Slane-Bugeaud. Le faux Khaldoun ne parle pas dans ce passage des Hilaliens, ni des bédouins, mais biens de ceux qu'il vise, les Arabes de l'Oranie qui ont résisté pendant des années et qui à tout moment peuvent se rebeller contre la colonisation. Ce que veut Bugeaud, c'est diffamer et dénigrer, de manière à apparaître lui-même comme une sorte de sauveur venu "apporter la lumière aux races inférieures" comme le dira Jules Ferry quelques années plus tard. Quel meilleur moyen pour nuire aux Arabes que de déformer leurs propres œuvres et faire croire qu'ils se reconnaissent eux-mêmes comme des sauvages inférieurs ?


Quand le faux Khaldoun dénonce les Arabes qui pillent sans combattre, il décrit en fait la guerre de guérilla menée par Abd-al-Kader pendant des années contre les troupes coloniales. Quand Bugeaud-Khaldoun parle de la "malfaisance et des déprédations" des Arabes, il ne fait que transposer sur ceux-ci les crimes des forces coloniales, qui partout où elles sont passées, ont massacré et détruit les peuples et civilisations qu'elles rencontraient : au Mexique et au Pérou, en Inde, en Algérie, dans le Sahel... La haine antiarabe de Bugeaud-Khaldoun, n'est pas différente de la haine qui a visé les Congolais à l'époque du roi Léopold III, ou de la rage des fascistes Italiens contre l'Ethiopie dans les années 20. Elles est similaire à la fureur des colons anglo-saxons à l'égard des Amérindiens ou des Aborigènes d'Australie.


Ce qu'il y a de spécial, avec le faux Khaldoun, c'est que les criminels coloniaux ont osé travestir l'œuvre d'un grand intellectuel du Moyen-Age, de manière à salir à la fois le vrai Ibn Khaldoun et les Arabes dans leur ensemble.

La question que pourraient se poser des scientifiques est de savoir si les paragraphes racistes XXIV, XXV et autres de la partie II des Prolégomènes ont été tout simplement ajoutés, ou si au contraire ce sont des paragraphes existants qui ont été déformés. Une enquête sérieuse sur le sujet permettrait d'en avoir le cœur net.



"Les Arabes sont une nation sauvage (umma washiyya), aux habitudes de sauvagerie invétérées."

"La sauvagerie est devenue leur caractère et leur nature. Ils s’y complaisent, parce qu’elle signifie qu’ils sont affranchis de toute autorité et de toute soumission au pouvoir. Mais cette attitude naturelle est incompatible (mund-fiya) et en contradiction (munâqida) avec la civilisation (‘ùmrân). Toutes les habitudes des Arabes les conduisent au nomadisme et au déplacement. Or, c’est là l’antithèse et la négation de la sédentarisation (maskûn), qui produit la civilisation.(P2,25)"



La réalité historique est tout autre : les Arabes sont moins sauvages que la plupart des peuples qui vivaient à la même époque qu'eux. Par exemple, ils sont commis beaucoup moins de massacres que les Mongols, que le vrai Khaldoun semblait apprécier, ou les Croisés qui se sont distingués par des tueries de masse, à l'époque de leur conquête de la Palestine : tout le monde se souvient que lors de la prise de Jérusalem, ils ont massacré toute la population musulmane de la ville et ont enfermé les juifs dans les synagogues avant de les brûler. Comparés aux autres peuples du Moyen-Age, les Arabes musulmans se sont comportés de manière beaucoup plus civilisée et tolérante, tant avec les juifs qu'avec les chrétiens minoritaires.


Bugeaud-Khaldoun semble croire que la plupart des Arabes sont bédouins alors que ceux-ci n'ont probablement jamais représenté plus de 10% de la population, que ce soit en Arabie-Yémen, dans le croissant fertile ou au Maghreb. Il y avait une civilisation arabe au Yémen, plus de 1000 avant JC, des royaumes arabes Ghassanides et Lakhmides ont existé avant l'islam, il existait des Etats arabes au nord de la Syrie et au sud de la Turquie actuelle au premier siècle avant l'ère chrétienne, bref, les Arabes ont fondés parmi les premiers Etats organisés de la planète, surtout si on considère que Sargon l'Amorite, et Hammourabi peuvent être considérés comme très proches des Arabes de l'époque ou même comme des Arabes, dans la mesure où ils étaient issus du désert syro-arabe et parlaient une langue parente de l'arabe actuel.


L'erreur (volontaire) de Bugeaud-Khaldoun consiste donc à confondre Arabes et bédouins, et à refuser d'admettre que les Arabes bédouins ont toujours été moins sanguinaires que la plupart des autres nomades et autres peuples du monde.




"Par exemple : les Arabes ont besoin de pierres pour leurs foyers et leur cuisine -ils les prennent aux maisons, qu’ils détruisent dans ce but. Ils ont besoin de bois pour leurs tentes, pour les étayer et en faire des piquets: ils abattent les toits, pour en tirer le bois dans ce but. La véritable nature de leur existence est la négation de la construction (binâ’), qui est le fondement de la civilisation. Tel est, généralement, leur cas. De plus, c’est leur nature de piller autrui. Ils trouvent leur pain quotidien à l’ombre de leurs lances (rizqu- hum fi zilâl rimâ-i-him). Rien ne les arrête pour prendre le bien d’autrui.


Que leurs yeux tombent sur n’importe quel bien, mobilier ou ustensile, et ils s’en emparent. S’ils arrivent à la domination et au pouvoir royal, ils pillent tout à leur aise. Il n’y a plus rien pour protéger la propriété et la civilisation est détruite.


D’autre part, étant donné qu’ils font travailler de force les artisans et les ouvriers, le travail leur parait sans valeur et ils refusent de le payer. Or, comme on le verra plus loin, le travail est le fondement du profit (al- a’mâl, aslu I-makâsib). Si le travail n’est pas apprécié, s’il est fait pour rien, l’espoir de profit disparaît, et le travail n’est pas productif. Les sédentaires se dispersent et la civilisation décline." Prolègomènes



On a affaire dans ce paragraphe à de la pure propagande coloniale raciste : quand on lit le faux Khaldoun, on croit entendre un militaire colonial ou un colon d'Afrique du Nord. Qui a eu affaire à ce genre de personnes reconnaît immédiatement leur style dans les critiques racistes visant les Arabes attribuées à Ibn Khaldoun. En réalité, il y a toujours eu des maisons dans le monde arabe, avant même qu'il y en ait en Europe. Les nomades n'ont pas détruit les maisons du Yémen ou de l'Irak, pas plus que celles de Médine ou de La Mecque. Peut-être que Khaldoun-Bugeaud-Slane parlent de maisons abandonnées, ou peut-être se contentent-ils de diffamer les gens, avant de les massacrer, comme  le font les génocidaires partout où ils colonisent et massacrent des sauvages présumés. La vérité historique nous oblige à dire que ce sont ces conquérants coloniaux qui ont toujours été des sauvages partout dans le monde, massacrant, enfumant, affamant, au Mexique, en Algérie, à Madagascar, au Congo, au Sahel, en Inde, en Ethiopie, en Libye et partout dans les contrées qui ont eu le malheur de tomber sous le joug de cette racaille. "Que leurs yeux tombent sur n'importe quel ustensile, et ils s'en emparent..." : le mythe de l'Arabe voleur est parfaitement identifiable dans ce délire haineux. En réalité, ce sont les racistes coloniaux qui sont venus en Algérie pour déposséder ses habitants de leurs terres et les réduire en esclavage. Pour mieux écraser leurs victimes et justifier leurs déprédations, les racistes coloniaux les diffament toujours, les accusant de sauvagerie, de propension au vol et à la violence, de paresse, et en les accablant de critiques diverses visant à faire accroire que la seule solution face à de telles personnes est l'exermination ou l'esclavage, ou du moins une tutelle la plus dure possible. Ce qu'il y a de particulier avec l'affaire du faux Khaldoun, c'est que cette propagande coloniale a été insérée dans une œuvre de haut niveau, écrite par un Arabe de souche ancienne  pieux et cultivé, de manière à donner au racisme antiarabe colonial, une apparence d'évidence, puisque, après la falsification, on a l'impression que ce sont les Arabes eux-mêmes qui se décrivent comme des sauvages voleurs.


La thèse qui consiste à dire que, dans ses diatribes haineuses, le faux Khaldoun parlait des bédouins seulement ne tient pas : il parle bien des Arabes, c'est à dire les membres de l'ethnie arabe tel qu'il se définit lui-même, et non des Aarabes, c'est à dire les bédouins arabes critiqués dans le Coran. Toute la partie falsifiée du faux Khaldoun est pleine d'insultes non seulement contre les Arabes, considérés comme les pires de tous, mais aussi contre les Zénètes, les Turkmènes, les Kurdes et autres peuples musulmans qu'il dénonce avec un racisme de facture toute coloniale. Le racisme antinoir de Khaldoun est aussi présent dans la partie falsifiée de son œuvre. Ailleurs, il dénonce au contraire ce racisme antinoir, affirmant que, contrairement à ce que prétend Galien, la nature des Noirs proviendrait du climat et non d'une constitution physique innée, ce qui est déjà un progrès par rapport au racisme antinoir répandu depuis l'Antiquité. C'est le faux Khaldoun qui fait l'apologie de l'esclavage des Noirs et non le vrai. D'ailleurs, dans le monde musulman du Moyen-Age, une bonne partie des esclaves étaient blancs.

Il faut maintenant que les chercheurs déterminent les contours exacts des ajouts et falsifications coloniales dans l'œuvre de l'historien tunisien.


Tout le monde a compris que c'est toute l'œuvre d'Ibn Khaldoun qui a été falsifiée par les racistes, et que cette œuvre falsifiée est en passe de contaminer le monde entier. Les criminels coloniaux osent tout : ils massacrent diffament, travestissent les œuvres des pays qu'ils on conquis et finalement perdent la guerre contre des résistants 100 fois moins bien armés qu'eux. Les ordures coloniales semblent plus douées pour le viol, la torture et le meurtre que pour la guerre...


Le but des racistes coloniaux était de prouver que les Arabes étaient incapables de gouverner et que donc seule une dictature coloniale pouvait gérer l'Algérie, le Maghreb et voire même l'ensemble du monde arabe. Le racisme colonial français est le cœur et l'origine du racisme anti-arabe dans le monde. Les criminels coloniaux étaient antiarabes avant même les sionistes. Ils sont antiarabes depuis le 19ème siècle au minimum. La conquête de l'Algérie a été entreprise par Charles X, continuée par Louis-Philippe et NapoléonIII, parachevée par la 3ème République avant finalement ce pays ne réussisse à se libérer du joug colonial, après la défaite militaire de l'armée française et grâce à un appui politique international, provenant des Soviétiques, des Etats-Unis, de l'Egypte et du monde musulman, des communistes et anti-impérialistes. Le Général de Gaulle a compris qu'il fallait se débarrasser de ce fardeau colonial et il a libéré l'Algérie comme il a également libéré tous les pays subsahariens colonisés par la France, Guinée, Sénégal, Mali...


L'étude de l'œuvre d'Ibn Khaldoun et l'identification des falsifications coloniales qui la salissent n'est pas un point accessoire : les écrits du faux Khaldoun polluent la science musulmane et la pervertissent de l'intérieur. Il faut recracher la partie falsifiée de Khaldoun pour mieux mettre en évidence le travail du vrai Khaldoun, plutôt antiraciste et musulman traditionnaliste, contrairement aux traducteurs coloniaux, antiarabes, racistes, haineux et manipulateurs par nature et fonction.


On reconnaît les passages et chapitres falsifiés à leur haine : les diffamateurs coloniaux haïssent les Arabes bien sûr, mais aussi les Berbères, les Turcs, les Kurdes et le reste du tiers monde. Les nuisibles coloniaux sont la cause de la ruine du tiers monde et de l'échec des mouvements sociaux en Occident et notamment en France. Quand l'attention de l'opinion est tournée vers les opérations coloniale, elle est toujours moins motivée pour défendre ses intérêts sociaux.




Les racistes coloniaux font croire qu'ils défendent les intérêts du pays dont ils sont issus alors qu'en réalité, ils ruinent les métropoles en même temps que les pays conquis. Le colonialisme permet à des marginaux et autres déchets de la société de se prendre pour les membre d'une race supérieure destinée à diriger le monde, alors même que ces gens sont le plus souvent des idiots du village et des garçons de ferme. Les chefs coloniaux, issus parfois de l'aristocratie, ont souvent été traumatisés par la Révolution de 1789, et tentent de détourner la fureur populaire à leur égard, en direction de peuples du tiers monde, qui n'avaient pas les moyens de résister victorieusement à l'avance technologique de l'Occident. Le colonialisme a tué l'esprit révolutionnaire, et il est possible que ce soit la raison profonde de son existence.


Tous les écrits du faux Khaldoun ont pour but de démontrer que les Arabes ne peuvent se gouverner eux-mêmes et qu'ils ont donc besoin de la tutelle coloniale pour gérer leur pays. L'extrait suivant des Prolégomènes nous éclaire sur la volonté coloniale de diffamation dans un but de domination :



"DE TOUS LES PEUPLES LES ARABES SONT LE PLUS INCAPABLE DE GOUVERNER. " Prolégomènes



La violence du titre de ce paragraphe de la partie II de la Mouqaddima nous renseigne sur son origine coloniale. Seuls des conquérants génocidaires ont pu écrire cela, et non pas un Arabe d'extraction ancienne tel Ibn Khaldoun. Les ordures coloniales ont injecté le poison du racisme et du complexe d'infériorité et de la haine de soi au cœur même de la pensée arabe, de manière à ce que leur pensée empoisonne pendant des siècles non seulement le Maghreb, mais aussi, à terme le reste du monde.


"La cause en est qu'ils sont le plus bédouin de tous les peuples, celui qui erre le plus profondément à l'intérieur des déserts, celui qui sait le mieux se passer des objets de première nécessaire et des grains des régions cultivées, tant ils sont accoutumés à une vie dure et grossière, si bien qu'ils se suffisent à eux-mêmes. Leur goût et la rudesse de leurs moeurs font qu'ils n'acceptent que difficilement d'être soumis les uns aux autres; lorsque leur chef fait appel à eux, c'est le plus souvent à cause de l'esprit de corps qui les pousse à assurer leur commune défense, et il est obligé de n'exercer son autorité qu'en les ménageant et se garder de les contrarier, de peur de voir cet esprit de corps lui manquer, ce qui serait sa perte et la leur : or l'art de gouverner un empire ou un royaume exige que celui qui gouverne contienne par la force ses sujets dans leur devoirs, sinon il ne gouvernera pas correctement." Prolégomènes

Les bédouins sont des éleveurs et des commerçants et donc des gens qui pratiquent le commerce depuis des millénaires. Ils ne sont pas plus sauvages que les paysans, dont certains vivent aussi dans des contrées reculées, mais beaucoup plus courageux qu'eux, la plupart du temps. Ils n'acceptent la soumission qu'avec difficulté, comme la plupart des gens.


"En outre, il est du naturel des Arabes, comme je l'ai déjà dit, d'arracher aux autres ce qu'ils possèdent en propre, et ils ne s'occupent de rien d'autres. Si donc ils deviennent les maîtres d'un peuple quelconque, le but qu'ils assignent à leur domination est d'en profiter pour lui prendre ce qu'il possède, et ils négligent tout autre souci gouvernemental." Prolègomènes



Encore une fois, le faux Khaldoun confond les Arabes, personnes d'ethnie arabe et parlant arabe, avec les aarabes, Arabes bédouins cités par le Coran. Il s'agit bien entendu d'une erreur volontaire, destinée à induire le racisme antiarabe. Il a existé des pillards partout, Vikings, Francs, Wisigoths et autres, mais les plus grands pillards de l'histoire, ce sont les pillards coloniaux, qui sont venus dans diverses régions du monde, dans le but des les asservir, de les détruire, de les spolier au point de les réduire à la famine. On constate que les idéologues coloniaux transposent leurs propres dispositions au pillage et à l'extermination aux peuples qu'ils colonisent, se présentant ainsi comme des libérateurs alors qu'ils ne sont que des spoliateurs et des persécuteurs.


"Souvent ils remplacent par des amendes pécuniaires les châtiments corporels destinés à punir les mauvaises actions, se proposant d'augmenter par là leurs revenus et de profiter d'avantage : pareille pratique est incapable de contenir les hommes dans leur devoir, et souvent même elle pousse au mal, car celui qui a dessein de mal faire considère ce qu'il doit débourser de la sorte comme de peu d'importance en regard de ce que lui assure la réalisation de son dessein; en ****équence, les crimes se multiplient, ce qui amène la ruine de la civilisation. Un tel peuple reste donc comme s'il était dépourvu de gouvernement, chacun cherche à voler le voisin, la civilisation ne peut plus se développer correctement et est rapidement ruinée par l'anarchie, comme j'ai déjà dit."



Dans ce paragraphe, les barbares coloniaux reprochent aux Arabes leur manque de sévérité avec les délinquants, puisqu'ils remplaceraient les châtiments corporels considérés comme nécessaires par des amendes pécuniaires. Dans les faits, la loi islamique, quand elle est appliquée est très dure pour les délinquants, et elle a été appliquée presque partout dans le monde musulman, sauf dans des régions où règne l'anarchie, une anarchie provoquée souvent par les colonisateurs eux-mêmes.


Quand on parle du faux Khaldoun colonial, on doit se demander comment il a écrit les passages falsifiés : les a-t-il créés ex nihilo, ou a-t-il déformé des paragraphes réellement existants ? Est-il possible de retrouver le texte original d'Ibn Khaldoun ? C'est la tâche à laquelle devront s'atteler les chercheurs du 21ème siècle qui veulent combattre le racisme et le néo-colonialisme.



"Pour tous ces motifs, le naturel des Arabes les rend donc incapables de gouverner un empire : ils n'y peuvent parvenir qu'après avoir modifié leur caractère sous l'influence d'une religion qui efface d'eux tous ces défauts, leur fasse trouver un frein dans leur propre conscience, et les pousse à protéger les hommes les uns contre les autres, comme j'ai déjà dit. " Prolègomènes




Donc les Arabes seraient des pillards indisciplinés, laxistes avec les délinquants et s'attaquant les uns les autres, et seraient donc incapables de gouverner, sauf sous l'influence d'une religion, en l'occurrence l'islam. On voit que le pouvoir colonial tient l'islam en très haute estime et que c'est pour cela que les islamophobes actuels s'acharnent sur cette religion. Ils combattent l'islam parce que cette religion profite aux Arabes, Berbères, Turcs, Noirs, Kurdes et autres peuples anciennement colonisés .





"A titre d'exemple, considère ce qu'il en fut de leur pouvoir lorsque, devenus musulmans, la religion leur offrit une base ferme de gouvernement dans la Loi et celles de ses stipulations qui sauvegardent, aussi bien d'une manière externe que d'une manière interne, les intérêts de la civilisation : les califes d'alors appliquant les uns après les autres ces prescriptions, leur empire devint considérable et leur pouvoir très fort. " Prolègomènes



Le faux Ibn Khaldoun prétend que sans l'islam, les Arabes ne peuvent pas créer d'Etats stables, alors même qu'ils cite des exemples de ces Etats arabes pré-islamiques quelques lignes plus loin (Thamoud, Himyar...). Emporté par sa haine, le faux Khaldoun ne sait plus ce qu'il dit...Avant même l'islam il y avait des Etats arabes en Syrie du Nord, (vers Edesse par exemple), au Yémen, royaume de Saba, Himyarites et beaucoup d'autres, en Jordanie (Ghassanides), en Irak (Lakhmides)...Les Arabes ont créé des Etats longtemps avant l'islam, contrairement à ce que prétend le faux Khaldoun. Les écrits du faux Khaldoun ne sont que de la propagande coloniale sans aucune cohérence. Le faux Khaldoun se contredit d'une ligne à l'autre. Le faux Khaldoun n'est qu'un propagandiste raciste.


"Lorsqu'il vit les musulmans se rassembler pour la prière, Roustem s'écria :«'Omar me ronge le coeur : il enseigne aux chiens la bonne éducation!» " Prolégomènes


Avec cette phrase, le faux Khaldoun baisse le masque : l'islam serait trop bon pour les Arabes et autres peuples asiatiques ou africains.
"Par la suite, des tribus cessèrent de prêter leur appui au pouvoir et négligèrent les préceptes de la religion, si bien qu'elles désapprirent l'art de gouverner et revinrent à leurs déserts, oubliant à la longue, du fait qu'elles n'étaient plus soumises à qui que ce fût et ignoraient les devoirs gouvernementaux, qu'elles aient jamais fait cause commune avec les représentants de l'autorité gouvernementale : elles retournèrent ainsi aux moeurs grossières qui avaient été les leurs auparavant, et le mot «empire» n'évoqua plus pour elles autre chose que leur communauté d'origine et de race avec les califes. Lorsque la puissance du califat disparut sans laisser de traces, les Arabes perdirent toute autorité au profit exclusif des races étrangères : ils demeurèrent alors dans les solitudes de leurs déserts, ne sachant plus ce que c'est qu'un empire et l'art de le gouverner, ignorant même, pour leur plus grand nombre, qu'ils avaient autrefois possédé un empire, quand aucun peuple au monde n'eut jamais empire comme celui que détinrent leurs tributs, témoins les dynasties de `Ad, de Thamoud, des Amalécites, de Himyar, et des tobba' du Yemen, puis au sein de l'Islam la dynastie modarite : Omayyades et Abbassides. Ils sont devenus incapables de gouverner lorsque, oubliant les préceptes de la religion, ils sont revenus à leur bédouinisme originel : il peut arriver parfois qu'ils s'assujettissent des États faibles, comme c'est aujourd'hui le cas au Maghreb, mais ils n'aboutissent alors qu'à ruiner la civilisation des pays dont ils se sont emparés, comme nous l'avons dit : Dieu donne à qui il veut Sa puissance souveraine. " Prolégomènes



Une fois encore, dans ce paragraphe, le faux Khaldoun confond Arabes et bédouins, qui ne constituent qu'une petite part de la population arabe. Si les Arabes ont été débordés et dominés par les Turcs, par exemple, c'est en raison d'une loi historique qui se vérifie souvent, stipulant que les vieilles civilisations finissent par être dominées par des peuples nomades de leur voisinage : Goths, Wisigoths, Alains, Alamans pour l'Empire Romain, Mandchous et Mongols en Chine, Mongols en Asie centrale et en Inde, Turcs au Proche-Orient. Tout cela n'a rien à voir avec l'islam ni avec les Arabes. D'ailleurs, le vrai Khaldoun avait énoncé cette loi, avant que ses propos ne soient déformés et salis par le faux Khaldoun.


N'oublions pas que les Arabes ont fondé un Etat en Espagne, Etat dont est originaire le vrai Khaldoun, qui a été un phare de l'Europe en termes de civilisation, avant d'être détruit par la division et les luttes ethniques.


Pour résumer, les propos du faux Khaldoun n'ont aucune logique : il dit tout et son contraire pour nuire aux Arabes, considérés comme les ennemis principaux du colonialisme en Afrique du Nord. Une fois il dit que les peuples nomades sont les plus aptes à dominer, et quelques paragraphes plus loin il prétend que les Arabes, les plus nomades de tous sont les plus incapables de gouverner...


Les incohérences des Prolégomènes proviennent probablement des interférences du faux Khaldoun qui viennent polluer les raisonnements du vrai Khaldoun, au point où, finalement, le lecteur ne comprend plus rien du tout, tant il y a de contradictions. Pour retrouver la éléments polluants insérés par le faux Khaldoun dans l'œuvre du vrai Khaldoun une seule méthode possible : repérer toute les propos racistes que les voyous coloniaux ont intégré à l'œuvre de l'historien arabe, Tout ce qui est raciste provient du colonialisme. Tout ce qui est sensé ou cohérent avec la mentalité arabe et islamique a été écrit par le vrai Ibn Khaldoun.


La haine du faux Khaldoun contre les Arabes, Berbères, Turcs ou Kurdes n'a pas de limites : il dénigre, insulte, déforme la réalité. Le faux Khaldoun est le diffamateur colonial à l'état pur, pas même cohérent avec les faits historiques.
Dans la partie IV de la Mouqaddima, il semble que plusieurs paragraphes aient été déformés ou ajoutés par le racisme colonial : par exemple, dans le paragraphe VII de cette partie IV, le faux Khaldoun prétend qu'il y a peu de villes au Maghreb : il explique cela par le fait que la présence des Romains et des Arabes a été "de trop courte durée pour laisser un empreinte profonde de leur civilisation urbaine". Khaldoun-Slane-Bugeaud semble avoir oublié l'empreinte phénicienne et punique : Carthage a été fondée au VIII ème siècle avant JC, de même que de nombreuses autres villes, situées à l'emplacement des actuelles Tanger, Alger, Skikda, Annaba, Béjaïa, Ceuta.. et beaucoup d'autres villes. L'urbanisation est donc plus ancienne au Maghreb qu'en France, où Marseille et Nice ont été bâties par les Grecs vers le Vème siècle avant JC. Ignorer la présence phénicienne au Maghreb et une très grave erreur pour un historien qu'il soit colonial ou arabe, l'histoire de Carthage étant connue depuis de tous les écrivains de l'Antiquité. Le faux Khaldoun prétend que les "Berbères étaient très attachés à la vie rurale", alors qu'au Moyen-Age, c'est toute la population mondiale et notamment européenne qui était dans son écrasante majorité rurale et pas uniquement les Berbères. 
Dans la phrase suivante, le faux Khaldoun prétend que " à l'inverse, les pays non arabes comme l'Andalousie, la Syrie, l'Egypte, l'Irak persan, ont une civilisation, de villages et de villes". On peut constater l'incohérence totale du propos : dans un premier temps, le faux Khaldoun prétend que les Berbères sont des ruraux. Dans un second temps il affirme qu'à "l'inverse les pays non arabes..." Il ne parle pas de pays non berbères, pour poursuivre son propos précédent, mais de "pays non arabes", un peu comme s'il avait ajouté ou falsifié une bonne partie de ce paragraphe. La haine antiarabe des propagandistes coloniaux dépasse toutes les borne dans cette phrase : pour Khaldoun-Slane-Bugeaud, tout ce qui est civilisé n'est plus arabe. N'est considéré comme arabe que le bédouin, ou à la rigueur le paysan. Ce sont pourtant les arabes qui ont fondé l'Andalousie islamique et la brillante civilisation qui la caractérise. Ce sont les Arabes qui ont fondé Bagdad et Le Caire. Ce sont les Arabes qui ont développé la civilisation persane, même s'il elle existait déjà à leur arrivée. La plupart des grands savants persans sont issus de la civilisation islamique. La Syrie était arabe des siècles avant l'islam, et avant d'être arabe elle a été araméenne et amorite, soit issue de peuples sémitiques très proches des Arabes actuels. Les diffamateurs coloniaux n'ont jamais rien compris ni au Maghreb ni au Mashrek.  On remarque d'ailleurs que le faux Khaldoun méprise tout autant les Berbères que les Arabes, contrairement à ce que veut nous faire croire la propagande néo-coloniale actuelle.
Le faux Khaldoun prétend que les Arabes ne savent pas fonder de villes et qu'ils ne s'occupaient que des "pâturages pour leurs chameaux"...et ce serait pourquoi leurs villes "tombent en ruine" au premiers signes de déclin... Il semble que Khaldoun-Bugeaud n'ait pas compris que ce sont les Arabes qui ont fondé Bagdad, Le Caire, Fès et Madrid . Les arguments de Khaldoun-Bugeaud en deviennent comiques, tellement ils sont aveuglés par la haine. Le faux Khaldoun, c'est la voix de la racisme colonial antiarabe, qui diffame une civilisation pour mieux asservir son peuple. L'œuvre falsifiée d'Ibn Khaldoun est le pire écrit antiarabe de l'histoire. La critique de ce bréviaire de la haine devrait être entreprise dans tout le monde arabe, sachant que ce sont les idées, et ne l'occurrence les idées racistes, qui mènent le monde.

Il semble que les traducteurs coloniaux aient ajouté dans quelques chapitres des commentaires racistes qu'ils ont ensuite incorporés à l'œuvre d'Ibn Khaldoun, de manière à la dénaturer. Par exemple, le chapitre XX de la partie V e la Mouqaddima (Prolégomènes) est titrée : "de tous les peuples, les Arabes sont les plus éloignés des arts". Le faux Khaldoun commence très fort : alors que les arts (artisanat) ont été très développés partout dans le monde arabe et musulman avant même qu'il n'arrive en Europe, le diffamateur colonial trouve le moyen de prétendre que les Arabes sont nuls en artisanat ! Pourtant, le vocabulaire français actuel donne une idée de la splendeur de la production arabe du Moyen-Age : on parle de cordonnerie (Cordoue), de mousseline (Mossoul), d'aciers damasquinés(Damas). L'art arabe était fameux à cette époque. Cet art préexistait avant l'islamisation et l'arabisation, mais à un niveau largement moindre.
Pour le faux Khaldoun, c'est à dire l'équipe de Bugeaud-Slane, les Arabes sont les "plus éloignés de la civilisation urbaine", alors même que ce sont eux qui ont fondé et développé des dizaines de villes dans leur Empire. Le faux Khaldoun parle bien des Arabes et non des Aarabes (arabes bédouins). Ces passages racistes ont été rajoutés par le colonialisme, il n'y a aucun doute possible sur le sujet. Il s'agit d'ajouts effectués par des prédateurs ignares, qui se contredisent d'une ligne à l'autre, qui ne sont absolument pas en accord avec la vérité historique actuelle, pas plus qu'avec celle du 19ème siècle ou celle du 14ème. Les Arabes ont développé l'art, l'artisanat et la science, de même que la tolérance religieuse partout où ils sont passé. Le faux Khaldoun insiste pour assimiler les Arabes à des bédouins du désert, alors même que ces gens sont ultra-minoritaires au sein du peuple arabe. Le but du renseignement colonial a été de dévaloriser la civilisation arabe pour faciliter la colonisation. Il est temps maintenant de rétablir l'œuvre d'Ibn Khaldoun dans son intégrité et d'en extraire les passages racistes insérés par les diffamateurs coloniaux.
D'après le faux Khaldoun, les arts sont "peu nombreux" dans les zones conquises par les Arabes, à la différence de ce qui existe en Chine, en Inde ou dans les "territoires turcs et parmi les nations chrétiennes". On a affaire dans ce chapitre à un racisme anti-arabe intégral, racisme qui continue de polluer la planète au 21ème siècle, et qui risque d'avoir des conséquences catastrophiques s'il n'est pas combattu sérieusement.
Dans le paragraphe 20 de la partie 4, le faux Khaldoun s'en prend aussi aux Berbères, qu'il accuse de n'avoir ni villes ni arts, et qui ne sauraient travailler que la laine et le cuir. Quant à l'Orient, les arts n'y seraient développés que par l'action des Perses, Nabatéen, Coptes, juifs, Grecs et Romains.. L'artisanat et la science arabe du Moyen-Age sont largement plus développés que ceux qui les ont précédés, dans la mesure où ils sont arrivés des siècles plus tard et ont donc profité de l'expérience des civilisations précédentes, comme cela se passe partout dans le monde : les nouvelles civilisations s'appuient sur les anciennes pour s'améliorer. D'ailleurs, les diffamateurs coloniaux ont oublié de citer les civilisation sumérienne, babylonienne, assyrienne, araméenne, alors que ce sont ces peuples qui sont à l'origine de la science moderne, qu'ils ont fondée avant tous les autres. Ce sont ces peuples pré-sémitiques (Sumériens) et sémitiques (tous les autres) qui ont inventé l'écriture, les maths, et, nombres de leurs théorèmes ont été pillés ensuite par les Grecs, notamment le théorème de Pythagore.  Les Arabes sont un peuple sémite parmi d'autres, et donc héritiers des civilisations sémitiques et chamito-sémites les plus anciennes. C'est ce que n'ont pas compris les diffamateurs coloniaux et leurs traducteurs.

Quelques lignes plus loin, dans ce paragraphe 20 de la partie 3 de la Mouqaddima, le faux Khaldoun reconnaît que les Etats arabes du Yémen et de Mésopotamie, avaient atteint un haut niveau de civilisation, contredisant ainsi tout ce qu'il avait dit auparavant. Ceci peut s'expliquer par le fait que les traducteurs coloniaux ont conservé la fin réelle du paragraphe 20 après en avoir changé le début.

La seule logique réelle du faux Khaldoun, c'est la volonté de diffamer les Arabes, de les combattre idéologiquement et culturellement. Les contradictions qui apparaissent systématiquement dans les écrits d'Ibn Khaldoun, proviennent de la coexistence dans ces écrits du vrai Khaldoun et du faux Khaldoun. Tout le monde sait que les Arabes ont créé une civilisation très élaborée tant en Espagne qu'en Irak ou au Yémen et en Egypte. Le vrai Khaldoun sait cela pertinemment puisqu'il en parle ailleurs dans son œuvre. Ce sont les diffamateurs coloniaux qui travestissent la pensée d'Ibn Khadloun, effectuant ainsi un acte de falsification probablement unique dans l'histoire moderne des sciences humaines.

La haine vulgaire et sans complexes des voyous coloniaux nous étonnera toujours...

L'œuvre d'Ibn Khaldoun a été déformée par les traducteurs coloniaux. Une enquête approfondie sur les manuscrits de l'historien pourrait permettre de déterminer quels sont les passages qui ont été déformés ou ajoutés. Ces manuscrits peuvent être datés au carbone 14, l'écriture utilisée peut être soumise à des graphologues, le style utilisé peut être étudié par des linguistes. Dans tous les cas, il faut que la partie raciste de l'œuvre soit expurgée, et que ce travail de purification soit entrepris dans le monde entier, de manière à ce que l'esprit haineux des racistes coloniaux sorte des écrits de ce savant arabe falsifié.
Sinon, c'est le monde entier qui sera contaminé par les délires du faux Khaldoun.




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